"Le secret des orateurs" suscite des questions
Résumé :
Suite à la présentation du livre de Stéphane André, “le secret des orateurs”, la question de l'apport de ce livre et de sa différence par rapport à d'autres a été posée...
Les questions sont souvent sources de clarification.
« Pourquoi ce livre ? En quoi est-il différent des autres ? Les techniques dont il parle son celles du théatre, elles sont connues. »
Le livre de Stéphane André traite de techniques appliquées par les acteurs au théâtre et propose de les utiliser en entreprise ou dans le monde politique. Il n'y aurait là rien de nouveau si finalement ces techniques étaient plus connues et mieux comprises.
Avant de lire « le secret des orateurs », ma très chère femme, adepte du théâtre, m'avait souvent parlé du fil imaginaire tirant la tête de l'acteur pour lui assurer de se tenir droit. Cela devait fournir un bénéfice mais lequel ?
Après cette lecture, non seulement la réponse est claire mais la description et les exemples proposés permettent de sentir ce que signifie la verticalité de l'orateur.
Certes l'expérience pratique est essentielle. La lecture d'un livre ne remplace pas des exercices proposés et accompagnés par un formateur compétent. Or ce livre donne une image suffisamment claire. Sa description progressive des conséquences de la verticalité engendre chez son lecteur une transformation, un mouvement du corps, d'abord imperceptible, puis évident mais surtout sensible car vécu dans sa chair. Il permet de vivre l'expérience de cette verticalité et d'en ressentir le bénéfice.
Moi aussi, j'ai appris des « trucs de com » à l'école. Parmi ceux-ci, il s'agissait de regarder son assistance, de passer le regard de l'un à l'autre des participants. Alors le survol de l'assistance a commencé. « Opération vol de nuit. » Je suis resté aveugle car sans but. Obtenir un feedback, un retour de mes interlocuteurs pendant une présentation restait inaccessible.
Il faut croire qu'entre le truc et la technique, il y a une différence. J'avais un truc mais je n'en avais pas compris l'essence. Le « regard porté global », décrit dans « le secret des orateurs », va évidemment passer de l'un à l'autre des participants d'une assistance, sans logique claire. Mais il ne se pas contente pas de passer, il interroge, il écoute, il perçoit, il comprend. Il n'est pas là pour faire croire que l'orateur s'intéresse à ses interlocuteurs. Il s'y intéresse vraiment.
« Mais alors, si tu regardes vraiment, cela doit être destabilisant ? Tu peux être déconcentré ? »
Eh bien, j'ai fait une expérience cette semaine. Il s'agissait de présenter un sujet un peu ennuyeux à une assistance assommée par la digestion. J'y ai compris et vécu une différence fondamentale, en appliquant le « regard porté global » proposé par Stéphane André. Certes j'ai risqué la déconcentration en sollicitant des regards par moment interrogatifs ou dubitatifs. Mais à chaque fois ce fut l'occasion de repartir plus en accord avec mon public. Et finalement celui-ci fut attentif et intéressé par mon sujet a priori ennuyeux.
Quel autre différence et bénéfice peut-on demander à un livre ?